Mardi 19, on a booké le ferry pour hirstals, nord du danemark, cette fois c'est dit et c'est sûr on quitte la Norvège... Adèle s'en donne à coeur joie au parc et nous on sirote un petit Saint Emilion...
Lundi 18, levé 9h, pas un bruit au camping, trop bien! Grand soleil et 18°, on déjeune dehors, bonne humeur pour tout le monde! 11h30, on décolle, le compteur du calif nous indique que, ça y est, hier nous avons dépassé les 10 000 km de route... nous sommes de grands malades... 12h, on débarque au big centre commercial faire des provisions pour notre futur stay de quelques jours tant attendu et direction le camping de Kristiasand. 15h, on arrive et, c'est pas vraiment ce que l'on avait imaginé... faut dire qu'il n'y a jamais vraiment beaucoup de photos des campings ici, ni sur les sites internet ni dans les brochures, on voit où on est quand on y est, et, on est sûrement devenu assez difficiles à satisfaire, faut dire qu'on a été dans de ces spots! Bref, ici c'est super parc et tout un tas d'activités mais essentiellement faisables durant la haute saison, mi-juin à mi-août, sinon, les emplacements qui claquent sont reservés aux locaux qui y laissent à l'année leurs caravanes plus auvents en dur et seuls quelques places pour les voyageurs comme nous... Bon vue sur le port, commodités bien classes et pratiques mais les emplacements pas vraiment top, nous sommes les uns à côté des autres avec une petite aire de gazon synthétique qui nous sépare, et oui, gazon synthétique, impensable! Bon, on est au bout d'une presque île, la localisation à côté de Kristiansand est top, et notre place est en face du parc... On déplie, Adèle joue, joue, joue et rejoue! Trampo (papie et mamie va vraiment falloir envisager un achat pour l'année prochaine, elle ne va pas vous lâcher!), copine française (qui part hélas demain), pour nous c'est tranquillou, sieste pour Dam qui se fait attaquer par la crève depuis quelques jours, ptêtre les dents qui le taquinent lui aussi ;), on vide les photos, blog à jour et on tente de réserver le ferry pour nous ramener au Danemark, mais, pas si simple que ça, c'est full pour les jours à venir, et, pour valider une éventuelle réservation, il faut la super calculette banque pop, que nous n'avons bien évidemment pas emenée. Nous devrons aller demain à Kristiansand... On dîne et au dodo!
Dimanche 17, réveil 8 h, bibi de Lise et tout le monde se recouche! Pluie et éclaircies 17°, on décolle à midi pour un premier arrêt à la plage, la fameuse et réputée, Dam et Adèle font quelques photos, Lise ronfle. Elle sort les deux dents du haut, donc un peu ronchon la bête, nez qui coule, caca mou, bref, les parents connaissent, cap difficile parfois, donc quand elle dort, ne pas y toucher! Retour de la plage, d'après Adèle, il y a des vagues comme à Mimizan! On reprend la route, paysages formés de roche volcanique il y a 800 millions d'années cette fois, du coup roches aux formes arrondies végétation rase et, un peu partout, des baraques, souvent contemporaines, vitrées, ils se lâchent un peu plus dans le sud niveau architecture! Pause repas et nous décidons de nous rendre au phare de Lindesnes, c'est l'extrémité sud de la Norvège, après avoir été à l'extrémité nord, cela nous paraît évident d'aller y jeter un oeil. Sauf, ben sauf, qu'il pleut, des litres... Arrivés là-bas, nous devons attendre la fin de la monstre averse, pas vraiment ce que nous avions prévu, on se voyait faire une bonne pause balade-visite... ce sera un aller-retour rapide, il ne pleut plus mais l'abord du phare et sa visite sont payants, le ciel menace, c'est cher pour ce que c'est, on décide de reprendre la route. On check rapidement les campings du coin, pô top, on décide se faire violence malgré la fatigue et la lassitude et d'aller à kristiansand. Là-bas, en théorie, il y a un chouette camping où nous poser plusieurs jours... depuis le temps qu'on doit se poser plusieurs jours! Mais il y a toujours un truc... Arrivée prévue 19h mais... une fois là-bas, le camping est fermé, il ferme à 18h le dimanche et, première ici, il y a une barrière qui nous en interdit l'accès... Dégoutés, c'est le mot, on était pas mal niveau timing pourtant... Il faut reprendre la route, direction le suivant. Petit arrêt mac do, compensation pour Adèle, le premier des vacances, hamburger et surprise puis on arrive au camping, tard, mais tout le monde a mangé! mal, mais mangé! quoique, après les quelques hamburgers norvégiens mangés ça et là aux steaks fort douteux, un mac do c'est toujours une valeur sûre! La récéption est fermée mais pas de barrière ni de carte pour les sanitaires, les allemands d'à côté nous filent le code internet, et au dodo, demain nous retournerons au camping qui nous a refusé la veille!
Samedi 16 août, direction le ferry, pas blindé du tout dans ce sens, on embarque, une voiture de marseillais devant, oups, pourvu qu'ils ne nous pompent pas trop... Et oui, le français en Norvège est content, trop content, de voir un autre français et de raconter ses exploits, nous un peu sauvages et pas très bavards, on redescend du grand nord, ça désociabilise... On démarre dans ce fjord un poil austère, falaises plongeantes et temps grisailleux... Une zone d'aterrissage de base jumpers accessible uniquement par bateau et c'est parti, on verra sauter plusieurs gars... Les grands malades... ils se jettent dans le vide, on les voit trop bien, on les perd un peu sur la falaise, et hop, au dernier moment, ils ouvrent leur parachute, avec seulement une petite marge, beurps... Croisière bien chouette, vu la Kjerag rock, la célèbre pulpit rock, véritable surplomb de la falaise sur le fjord, accessible après 2h de marche aller et réputée dangereuse, via ferrata... Les randonneurs vont sur la plate forme et tout au bord... il est conseillé de l'aborder à plat ventre car au dessous, c'est 600 m de vide sur le fjord. Pas de sécurité... il paraît qu'il y a quelques jours un allemand a chuté et... est mort... ça fait froid dans le dos... perso j'préfère la voir d'en bas! Plus loin, le ferry, assez balaise au passage, s'est enfoncé dans une petite crique de falaises, sacré pilote et vraiment impressionnant. Bilan, 2h30 de croisière bien sympathique entrecoupée d'éclaircies. Petit hic, nos marseillais, qui, comme on le présageait, sont venus d'asseoir limite sur nous et "moi, je....", "moi, je...", bien pompé les cocos... Seul point très positif, ils avaient deux enfants, français donc, yes, Adèle a pu jouer toute la traversée, ravie! 15h, on débarque, on prend la route direction Sandnes pour faire quelques courses et récupérer la route touristique, la dernière de notre périple norvégien, la Jaeren road, au passage on les aura quasi toutes faites... à 2 ou 3 près... Malheureusement, il fait gris et 15°, cela ne met pas vraiment les paysages traversés en valeur, dommage. Ici, on traverse le berceau de la civilisation norvégienne, des tas de traces et de vestiges qui en témoignent la jalonnent. C'est aussi là qu'est concentré l'essentiel de l'agriculture norvégienne, c'est donc champs, fermes et quelques vaches. On est sur le littoral sud avec ses magnifiques plages de sable fin qui se trouvent au-delà des dunes herbeuses. Partout des murets en gros galets sans joint, atypique. On en avait déjà aperçu à Lysebotn. C'est aussi le pays des serres aux lumières artificielles, ba faut dire qu'il y a tellement de soleil ici que si l'on veut des tomates, la vulgaire serre ne suffit pas...il faut contrarier la nature! On fait un arrêt au phare d'Obrestad Fyr, sur les guides, il est original car une fresque est peinte sur la tour mais, entre la photo et notre visite, ils l'ont repeint en blanc les ânes, du coup, plus vraiment d'intérêt, il devient un phare quelconque. Arrêt au camping de Brussand, sur la côte, à côté de la plus belle plage sud de Norvège sud (toujours d'après les guides) sauf qu'il pleut...On se pose, super parc avec tyrolienne, bac à sable et tutti quanti, et, éclaircie, Adèle profite jusqu'au retour de la pluie, si forte qu'elle nous permettra même plus de voir l'océan à l'horizon... Allez, au lit!
Vendredi 15 août, levé 8 h, soleil et nuages (comme d'hab quoi) et 18°. Bonne et courte nuit au camping, on décolle pour le Lysefjord, une merveille selon les guides touristiques. On reprend la route empruntée la veille au coucher du soleil, très belle de jour aussi. On arrive sur la côte, on aperçoit au loin Stavanger, on n'ira pas du tout! Pas de galère citadine! Direction Lysebotn, tout au bout du Lysefjord. Après une pause repas, sieste et pêche (encore et toujours infructueuse) on reprend la route. Il était possible de regagner Lysebotn en ferry mais, pour cela, il fallait réserver, et dans ce sens , les ferries arrivent de Stavanger et sont blindés, nous tenterons notre chance demain pour faire le retour. La route sur la carte pour regagner Lysebotn semble paumée et désertique, en réalité pas vraiment, elle alterne entre zones inhabitées avec lacs, roche et moutons et stations de ski, chalets et golfs! Ici c'est vraiment le pays des trolls, ils sont très présents et font partie du patrimoine culturel norvégien. Du coup, avec Dam on en rajoute à peine, chaque rocher est sûrement un troll caché ou endormi, chaque maison au toit d'herbe sûrement une résidence troll, chaque kairn, un tas laissé par l'un d'entre eux pour rappeler leur existance, Adèle court, Reine des neiges facilitant! Plus on avance, plus la route devient spectaculaire comme dirait Dam, on arrive à un col à 932m d'altitude, nous sommes au dessus de Lysebotn et la route pour y aller descend de façon vertigineuse en empruntant 27 lacets, ou plus précisemment 27 épingles à cheveux! Au sommet, c'est le point de départ de nombreuses rando comme le Kjerag, rocher en équilibre entre deux falaises, les randonneurs vont dessus se faire prendre en photo après une marche de 2h30 aller, au-dessous, le vide, le fjord. On fait une pause chocolat chaud, bibi à la cafet, elle est en équilibre au-dessus de Lysebotn. D'en haut, Lysebotn n'a pas l'air très chouette, hormi sa situation magique en bout de ce magnifique fjord sauvage, il ne semble pas y avoir vraiment de village et on aperçoit des "centrales éléctriques", pas très glam. On attaque la descente et re-première, l'épingle à cheveu tunnel à une voie... beurps... Bon, on est en bas, direction le camping, spot des base jumpers, une aire d'aterrissage se trouve sur l'aire de jeu (attention Adèle surveille tes arrières), les fous sautent depuis les falaises qui entourent Lysebotn, on aura la chance ou plutôt la peur d'en voir plusieurs... On déballe, dîne (oh oui, un vrai repas pas dans le speed), trie les photos prisent la veille, Dam avait canardé et, au dodo. Demain nous tenterons de faire la croisière en ferry pour nous ramener au point de départ sans avoir réservé, à midi.
